Le temps des invasions, le temps des incendies.

«  Per ignem et per aquam »

 

 

Terrain plat, plaines agricoles, riche prieuré et pont sur le fleuve.

Quoi de plus naturel que d’être tenté d’y passer.

Attila avait ouvert le bal, après la longue Pax romana (paix romaine).

On continua quelques siècles plus tard, par les Normands : 882, 883, 892 et 905.Voilà pourquoi, dès Philippe II, en 1220,  la ville était entourée de remparts et de douves, reprises en 1840  par le canal de la Haute seine.

En février 1359, notre commune se voit ravagée par les troupes d’Eustache d’Auberticourt, à la solde des Anglais.

Nos amis les Anglais continuent le 13 septembre 1373. On remet cela en 1380, avec le duc de Buckingham.

En  date du 14 mai 1539, les Méryciens en appellent au roi pour les aider à financer l’entretien et la réfection des remparts.

En 1589, la commune prend parti pour les ligueurs et se fait assiéger par les troupes royales.

Le prince de Condé, en1615, eut l’honneur de  nous occuper. Poitrincourt, soucieux de devenir gouverneur de la ville, s’y battit avant d’être tué dans une rage extrême.

Avril et Mai 1651. Les troupes allemandes et suédoises occupaient Troyes, poussant leurs exactions jusqu’à nous.

1746 : cent maisons (en bois) furent la proie des flammes ; le feu prit à quatre ou cinq endroits à la fois, et jamais on ne put découvrir la cause de ce sinistre.

On remet cela  le 20 mai 1778. Soixante maisons du quartier bas sont réduites en cendres. A l’origine, un coup de fusil tiré sur un chien… En fin octobre de cette année, deux autres incendies.

7 février 1814. La ville tombe sous le joug des Prussiens, conduits par le Général Blücher.

Le 22 février. Les troupes de l’Empereur boutent les Prussiens hors la ville et ceux là l’incendient. Le feu dura 48h et 302 maisons furent  la proie des flammes.  Napoléon, ému, promit de venir en aide à la cité qui fut ainsi couchée sur son testament du 15 Août, à Longwood , île de Sainte Hélène.

En Août 1910, on persiste, au centre ville cette fois.

La guerre de 1914 ne vit que le passage de troupes françaises montant au front.

Juin  1940. Après quelques  bombardements meurtriers, les troupes allemandes passent la Seine, vers le sud.

En  Août 1944, elles refluent vers le nord, en laissant trois fusillés suite à un accrochage.

Depuis, la ville a presque doublé sa population,  et  les nouveaux venus, quelle que soit leur nationalité ou province  d’origine, s’y investissent à leur tour, pacifiquement.